L’opération Neptune doit répondre à deux objectifs successifs : établir une tête de pont sur la côte normande puis y acheminer renforts et ravitaillement. Pour cela, Neptune va s’articuler en plusieurs opérations :
Dans la nuit du 5 au 6 juin, les opérations aéroportées ont pour objectif de sécuriser le flanc est sur l’Orne et le flanc Ouest ainsi que la sortie de plage à l’Ouest dans le Cotentin. L’opération Tonga est le parachutage et l’arrivée par planeurs de la 6e division aéroportée britannique sur le flanc est du canal de Caen à la mer et à Ranville, près du fleuve Orne. Le but est de tenir le flanc gauche du secteur de débarquement, particulièrement les ponts pour empêcher les blindés allemands de rejoindre les plages et permettre par la suite aux blindés britanniques de les utiliser. En effet, la zone du débarquement est bordée à l’Est par le canal de Caen à la mer et par l’Orne. Le contrôle des deux ponts les plus proches de la zone de débarquement, le Pegasus Bridge et le pont de Ranville s’avère un objectif stratégique. Les opérations Albany et Boston sont le parachutage de régiments des 101e et 82e divisions aéroportées américaines dans le Nord-Est du Cotentin. Elles sont précédées par la mise en place des pathfinders (en) et suivies par l’atterrissage de planeurs de ces mêmes divisions (opération Chicago, Keokuk, Detroit et Elmira). Elles sont suivies par d’autres opérations parachutées le 7 juin. Leur but est de protéger le flanc Ouest de la zone de débarquement et surtout de contrôler les sorties de plages d’Utah Beach. En effet, celle-ci, contrairement aux autres plages, se trouve sur un cordon littoral isolé par des marais et n’est reliée que par quelques routes à la péninsule du Cotentin. En soutien, l’opération Dingson et l’opération Samwest sont le parachutage en Bretagne de 36 parachutistes français en quatre groupes.
- Traversée de la Manche de la flotte de débarquement et des bâtiments d’appui naval, avec, préalablement, les :
- Opération Gambit : positionnement de deux sous-marins de poche pour baliser les plages Est.
- Opération Maple : opération de minage naval pour protéger les flancs de la force d’invasion (6 850 mines furent mouillées durant cette opération).
- Jour J : Assaut et débarquement
- Bombardement aérien puis naval des défenses allemandes sur la côte devant les plages de débarquement et des batteries de canons plus à l’intérieur des terres.
- Assaut sur les cinq plages de la côte normande : Utah Beach, Omaha Beach pour les Américains et Sword Beach, Juno Beach et Gold Beach pour les Anglo-Canadiens. S’y rajoutent l’escalade et la prise de la pointe du Hoc par les rangers américains.
- Une fois les plages et leurs abords pris, elles doivent être nettoyées et des chenaux dégagés afin de permettre un débarquement de plus grande ampleur de troupes et de matériels.
- Jours suivants : Mise en place des structures de ravitaillement
- Deux ports artificiels, dont le port Mulberry : les alliés ont renoncé à prendre directement un port en eaux profondes. Pour pouvoir acheminer le ravitaillement, l’armement et les troupes, ils vont mettre en place un port artificiel (l’autre port est détruit par une tempête avant sa mise en place) devant une des plages prises.
- Un oléoduc à travers la Manche, l’opération Pluto.